L’obésité en chiffres

On assiste aujourd’hui à une véritable « épidémie » d’obésité dans le monde.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que le nombre d’adultes obèses s’élève à plus de 650 millions et 1,9 milliard sont en surpoids : 13 % des adultes âgés de 18 ans et plus étaient en obèses en 2016 et 39 % étaient en surpoids.

Selon l’Inserm, en France, l’obésité concerne 17 % des adultes et, chez les enfants, 16 % des garçons et 18 % des filles.

 

Quelle est la définition de l’obésité ?

L’obésité est définie par l’OMS comme étant une accumulation très importante de graisse dans l’organisme, pouvant nuire à la santé générale. Elle représente une forme évoluée du « surpoids », aussi appelé « surcharge pondérale », stade pour lequel les retentissements néfastes du tissu adipeux sur l’organisme sont moins importants.

Un élément est central pour le diagnostic de l’obésité. Il s’agit de l’Indice de masse corporelle (ou IMC), calculé en divisant le poids (en kg) par la taille (en m) au carré. L’OMS considère que les personnes dont l’IMC est ≥ 25 et < 30 sont en surpoids, et que celles avec un IMC ≥ 30 sont obèses.

Attention, l’IMC n’est qu’une valeur indicative, et doit être corrélé avec d’autres éléments. Un argument supplémentaire en faveur d’une obésité est le tour de taille, qui reflète l’accumulation de graisse au niveau des viscères. Selon le site de l’Assurance Maladie, un tour de taille est considéré comme élevé pour une valeur supérieure à 80 cm chez la femme et à 94 cm chez l’homme.

 

Quels sont les mécanismes en cause dans l’obésité ?

Certaines cellules, les adipocytes, sont chargées de stocker les lipides en vue de leur utilisation ultérieure par l’organisme à différentes fins : les lipides sont par exemple une source d’énergie pour maintenir la chaleur corporelle et un composant essentiel de la membrane des cellules. Lorsque l’apport en lipides est supérieur à son utilisation, leur stockage se fait en excès, et la masse de tissu adipeux augmente.

Aujourd’hui, on sait que l’alimentation déséquilibrée n’explique pas toujours à elle seule la survenue d’une obésité. Le mode de vie actuel, plus sédentaire, favorise une activité physique moindre, et donc une mobilisation des graisses moins importante.  D’autres composantes rentrent également en jeu. Citons : certains troubles psychologiques, une prédisposition génétique, certains facteurs de risques prénataux comme par exemple le tabagisme ou le surpoids maternel, la grossesse, la ménopause ou encore la prise de certains médicaments.

 

Quelles sont les conséquences de l’obésité?

L’accumulation de graisse au niveau des viscères est à l’origine du tristement célèbre « syndrome métabolique » caractérisé par un fort taux de sucre dans le sang, une tension artérielle et un taux de cholestérol élevés. Ce syndrome est à l’origine de nombreuses complications : diabète de type 2, accidents cardiovasculaires (accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde…) ou encore atteintes au niveau du foie (maladie du foie gras -NASH- encore appelée stéato-hépatite non alcoolique). L’obésité fait également le lit de certains troubles musculaires et articulaires ou encore respiratoires comme l’apnée du sommeil.

Des études ont également montré que l’obésité augmente le risque de développer certains cancers comme ceux de l’endomètre, du sein ou du côlon. Son retentissement sur la santé est donc très important.

 

Quelle est la prise en charge actuelle de l’obésité?

Conseils hygiéno-diététiques

La prise en charge de l’obésité commence avant tout par la mise en place de conseils diététiques, en préconisant une alimentation diversifiée et équilibrée.  C’est en partie pour répondre à la problématique d’une recrudescence de l’obésité en France qu’a été élaboré en 2001 le « Plan National Nutrition Santé » (PNNS) par le ministère de la Santé. Sa quatrième itération a été annoncée le 20 septembre 2019 (PNNS 2019-2023). Son but est de permettre aux Français de rester en bonne santé tout au long de leur vie grâce à de bons réflexes pour mieux manger et bouger.

Dans les grandes lignes, les conseils alimentaires donnés sont les suivants : 5 fruits et légumes par jour ; favoriser la consommation de viandes dites « maigres » (par rapport aux viandes « rouges ») ainsi que la consommation de yaourts (plus que les fromages ou la crème fraiche) ; consommation limitée de matières grasses, de produits sucrés et de sel ; apport en eau illimité.

À noter, pour aider les consommateurs à s’y retrouver, le système « Nutri-Score » a été mis en place à l’échelon européen. Il s’agit d’un logo à 5 couleurs présent sur les emballages de produits alimentaires et visant à renseigner le consommateur sur leur qualité nutritionnelle d’après leur contenu. Son utilisation est laissée à l’appréciation des industriels.

En plus de ces aspects nutritionnels, il ne faut pas oublier non plus l’importance de pratiquer une activité physique pour lutter contre l’obésité. D’après l’Inserm, « Un minimum de 150 minutes d’activité modérée par semaine (ou 75 min d’activité intense) » est l’objectif à atteindre.

 

Dernier recours : la prise en charge chirurgicale

Il n’existe pour le moment pas de traitement médicamenteux efficace dans la perte de poids. Une prise en charge chirurgicale peut être envisagée dans les cas les plus avancés, c’est-à-dire chez les adultes avec une obésité dite « morbide » (qui peut mettre la vie en danger), ne présentant pas de contre-indications.

Plusieurs techniques existent :

  • L’anneau gastrique : un anneau est posé autour de l’estomac ce qui réduit la prise alimentaire et induit une sensation de satiété.
  • La gastrectomie partielle : il s’agit d’enlever une partie de l’estomac, ici encore pour engendrer une satiété plus rapide.
  • Le by-pass gastrique : l’œsophage est ici raccordé directement à l’intestin. Les aliments ne transitent plus par l’estomac, qui ne conserve alors que son rôle sécréteur enzymatique et hormonal.

Ces interventions sont très lourdes, potentiellement génératrices de graves complications et engendrent, pour les deux dernières techniques, des carences à compenser tout au long de la vie. Ces actes sont donc réservés aux cas les plus sévères.

En cas de troubles psychologiques associés, le praticien peut conseiller au patient de suivre une thérapie comportementale conduite par un spécialiste.

 

Le Cas de Mme SIRAJOUX

Mme SIRAJOUX est en fait la première femme française à avoir pris beaucoup de poids. Mais c’est grâce aux fibres prébiotiques qu’elle a perdus 50 kg. Aussi, les études ont prouvé que les personnes qui consomment des prébiotiques sont mieux armées contre le surpoids. Cependant, il ne faut pas dépasser la dose prescrite.